“Un jour, pourtant… un jour viendra, couleur d’orange,
où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche”
Amour, espérance, colère, soif de justice et – surtout – une profonde compassion et humanité: dans “Hommage à Jean” MÉNESTREL – après avoir célébré Brassens, Brel, Piaf et Aznavour – rend hommage à l’inoubliable Jean Ferrat, considéré à juste titre comme un des géants de la chanson française. Avec sa voix lyrique, chaude et grave, “noueuse comme un pied de vigne” Ferrat conquit les coeurs de son public et devint un des chanteurs les plus aimés du XXème siècle.
Comme en témoigne le titre d’une de ses chansons: Ferrat “ne chantait pas pour passer le temps”. Né en 1930 comme Jean Tenenbaum, il perd son père au début de la Seconde Guerre Mondiale. Mnacha Tenenbaum, d’origine judéo-russe, est arrêté lors d’une raffle et déporté à Auschwitz, d’où il ne reviendra pas. Le petit Jean et sa famille doivent se cacher en toute hâte, sauvés par un groupe de résistance communiste. Après la guerre il quitte l’école pour aller travailler en usine, afin de soutenir sa mère. Ces épreuves de jeunesse le marqueront à jamais et présagent le “chanteur engagé” qu’il deviendra plus tard, s’élevant contre l’injustice, la violence, l’exploitation et l’oppression.
Au début des années ’50 le jeune chanteur fait ses premiers pas sur les petites scènes des cabarets parisiens, s’accompagnant à la guitare, timide au podium, voire un peu gauche, mais quelle voix!
Ferrat fera sa grande percée dans les années ’60 avec ses chansons pamphlets “coup-de gueule”, dénonçant entre autres la guerre d’Algérie. Plusieurs d’entre elles sont interdites d’antenne à la radio et la télévision. Quelques années plus tard il atteindra l’apogée de sa popularité, mettant en musique des poèmes de Louis Aragon, et les transformant en chansons sublimes.
Tôt dans sa carrière – à l’instar de Jacques Brel quelques années auparavant – Ferrat décide de quitter la scène. Las du vacarme, des projecteurs et du monde du showbizz il recherche le calme, la nature et la vie de campagne. Il s’installe en Ardèche dans une vieille bergerie qu’il fait retaper, près d’Antraigues-sur-Volane, village pittoresque perché sur une colline. Il y vivra heureux pendant près de quarante ans, continuant à composer ses chansons, parmi lesquelles l’inoubliable “La Montagne”, écrite selon la légende à la place du village, à la terrasse du café du même nom.
Dans “Hommage à Jean” MÉNESTREL vous raconte la vie et la carrière monumentale de Jean Ferrat à travers des images, des anecdotes et quinze de ses chansons. Des classiques tels que “Nuit et Brouillard”, “Ma France” et “La Montagne” puis également – bien-sûr! – des perles issues de ses deux albums “Ferrat chante Aragon”.
Jean Ferrat, troubadour au-delà du temps, aux chansons passionnées et à la voix envoûtante!




